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Énergie renouvelable : quel pays frôle 100% de consommation ?

Imaginez un territoire où l’électricité coule comme une évidence, indifférente aux bourrasques et à la nuit polaire. Ici, personne ne redoute la panne : l’énergie, inlassablement verte, a chassé la dépendance aux hydrocarbures comme un mauvais souvenir d’une autre époque. Les habitants ont troqué la peur du blackout contre une confiance tranquille, presque bravache, envers des infrastructures qui flirtent avec le sans-faute.

Tandis que les grandes puissances mondiales s’essoufflent à réduire la place du charbon et du pétrole, un modeste pays insulaire s’est offert un tour de force silencieux. L’objectif n’est plus de décrocher un score parfait en renouvelable, mais de voir jusqu’où il est possible d’aller au-delà du 100 %, en défiant les limites techniques et symboliques qui freinent ailleurs la transition énergétique.

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Panorama mondial : où en est la transition vers les énergies renouvelables ?

La transition énergétique redessine les équilibres de la planète. Poussée par l’urgence climatique, la production d’électricité issue des énergies renouvelables gagne chaque année du terrain. En 2023, près d’un tiers de l’électricité mondiale provenait de sources renouvelables. Une remontée impressionnante face à la domination séculaire des énergies fossiles.

L’hydroélectricité garde la tête du mix électrique mondial, mais la montée en puissance du solaire et de l’éolien chamboule les équilibres établis. Certains pays, avantagés par la géographie ou galvanisés par l’audace politique, franchissent des caps historiques.

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  • L’Union européenne vise 45 % de production brute d’électricité renouvelable d’ici 2030. Le Portugal et le Danemark avancent en éclaireurs.
  • La Chine, mastodonte industriel, a monopolisé près de la moitié des nouvelles installations solaires et éoliennes en 2022.
  • L’Inde, soucieuse de limiter sa dépendance au pétrole et gaz naturel, accélère l’investissement dans les sources d’énergie renouvelable.

La mosaïque mondiale est bigarrée : ici, on fonce vers la décarbonation du mix énergétique ; là, on reste enlisé dans le gaz naturel et le charbon. Les pionniers voient déjà chuter leurs émissions de gaz à effet de serre liées à l’électricité, mais le mouvement global reste timide, comparé à l’ampleur du défi.

La compétition autour de la consommation d’énergie primaire renouvelable s’intensifie. Désormais, il ne suffit plus de produire vert : il faut repenser la gestion des réseaux, apprivoiser l’intermittence, et composer avec une palette élargie de sources d’énergie.

Quels pays tutoient le 100 % d’électricité verte ?

La neutralité carbone n’est déjà plus un horizon lointain pour certains. Quelques territoires ont fait basculer la quasi-totalité de leur production d’électricité vers des sources renouvelables. Un cocktail de ressources naturelles et de choix politiques assumés leur a permis de franchir ce cap.

  • Paraguay : l’hydroélectricité, portée par le barrage géant d’Itaipu, couvre presque tout le besoin du pays, qui exporte l’essentiel de ce qu’il produit.
  • Costa Rica : ce petit état d’Amérique centrale navigue entre 98 et 100 % d’électricité renouvelable chaque année, grâce à un savant mélange d’hydroélectricité, de géothermie, d’éolien et de solaire.
  • Norvège : la force de l’eau assure plus de 90 % du mix électrique national, avec des surplus réguliers envoyés vers l’Europe continentale.
  • Islande : la symbiose entre hydroélectricité et géothermie hisse le pays aux portes du 100 % renouvelable.

Derrière, d’autres avancent vite mais n’ont pas encore fait tomber la barrière symbolique : Portugal, Suisse, Canada dépassent les 60 à 80 % d’électricité issue du renouvelable, le plus souvent grâce à l’hydroélectricité. Le véritable défi est désormais d’étendre cette performance à l’ensemble de la consommation finale d’énergie, bien au-delà du seul secteur électrique.

L’Islande, un modèle unique d’indépendance énergétique

L’Islande s’impose en pionnière absolue de la transition énergétique. Isolée en plein Atlantique Nord, elle affiche l’un des plus hauts taux mondiaux de production d’électricité renouvelable, frôlant la perfection. Deux piliers soutiennent ce modèle : la géothermie et l’hydroélectricité.

  • Environ 70 % de l’électricité islandaise provient de torrents glaciaires domptés par l’hydroélectricité.
  • La géothermie complète le tableau, fournissant non seulement de l’électricité, mais aussi la chaleur nécessaire aux villes et à l’industrie.

Cette indépendance énergétique se traduit par une quasi-disparition des énergies fossiles dans la production d’électricité. Pétrole, gaz naturel et charbon n’ont plus qu’un rôle marginal, cantonnés au transport et à quelques usages spécifiques. Là où les autres voient un environnement hostile, l’Islande a transformé son sous-sol volcanique en levier pour s’émanciper des marchés fossiles.

Source d’énergie Part dans la production électrique (%)
Hydroélectricité ≈ 70
Géothermie ≈ 30
Fossiles < 1

Résultat ? Une électricité à prix doux, un approvisionnement stable, et une société qui a fait de l’énergie propre un réflexe quotidien. L’Islande prouve que viser une production d’électricité 100 % renouvelable n’est pas un rêve inaccessible, même sous les latitudes extrêmes où la nature impose sa loi.

énergie renouvelable

Ce que révèlent ces réussites pour le futur énergétique de la planète

Atteindre une quasi-totalité d’électricité renouvelable n’a rien d’une utopie. Les exemples islandais, costaricien, paraguayen démontrent que transformer un mix énergétique relève de choix clairs, d’une géographie favorable et d’une mobilisation collective. Reste la question brûlante : jusqu’où ces modèles sont-ils transposables ailleurs ?

En Europe, l’heure est aux plans ambitieux : Pacte vert, REPowerEU, Fit for 55. L’objectif ? Réduire les émissions de gaz à effet de serre et faire décoller la part des énergies renouvelables dans la consommation globale. La France, elle aussi, accélère l’implantation de l’éolien et du solaire pour renforcer son autonomie énergétique.

  • À l’échelle mondiale, l’électricité d’origine renouvelable vient de franchir la barre des 30 %.
  • Les soubresauts des marchés fossiles poussent à revoir le rôle du renouvelable dans le système économique.

Les analyses convergent : diversifier les sources d’énergie, c’est gagner en résilience face aux crises. La transition n’emprunte pas de chemin unique, mais les pionniers montrent la voie : moins d’émissions, plus d’autonomie. Le reste du monde suivra-t-il ce courant ? Ou restera-t-il à quai, spectateur d’une révolution énergétique qui ne cesse de s’accélérer ?

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