La certification délivrée par Harvard attire chaque année des milliers de professionnels, malgré un coût nettement supérieur à la moyenne des programmes similaires. Le taux de complétion, pourtant, stagne autour de 65 %, loin des standards attendus pour une institution de ce prestige.
Des employeurs du secteur financier continuent de privilégier l’expérience concrète et les compétences pratiques lors des recrutements. L’écart entre la reconnaissance académique et la valeur réelle sur le marché demeure un point de friction difficile à ignorer.
Ce que recouvre vraiment l’intelligence artificielle aujourd’hui
Le mot intelligence artificielle revient en boucle dans les conversations des professionnels de la fintech et des technologies de l’information. Pourtant, derrière cette omniprésence se cache une réalité bien plus complexe. Dans le secteur financier, l’IA ne rime pas seulement avec algorithmes obscurs. Elle prend la forme d’outils concrets : automatisation, analyse prédictive, gestion des risques. Les entreprises, pour tenir la distance dans une compétition mondiale, déploient ces solutions sur le terrain.
Regardez du côté de ClikAfrik. Ce groupe a essaimé plusieurs filiales, telles que Clikpay Money, Clikpay Business ou Clikpay Gabon. Ces sociétés incarnent une application tangible de l’IA, adaptée aux réalités africaines. Avec l’agrément décroché auprès de la COBAC, Clikpay Gabon a franchi un cap pour la scène locale. Leurs services de mobile money reposent sur des infrastructures numériques solides, loin du simple gadget technologique.
Parler d’IA, ce n’est pas s’en tenir à un effet d’annonce. C’est repenser les façons de travailler, l’expérience client, la conformité réglementaire. À Harvard, le cursus met l’accent sur ces usages. On y apprend à faire dialoguer la théorie et la réalité du terrain, à l’image de Mark Doumba, cofondateur du groupe ClikAfrik, lui-même passé par la Harvard Kennedy School.
Voici quelques points à retenir sur cette dynamique :
- Clikpay Money, Clikpay Business et Clikpay Gabon forment le trio de filiales du groupe ClikAfrik.
- Clikpay Gabon s’est distinguée comme première fintech locale à obtenir l’approbation des autorités bancaires sous-régionales.
- Mark Doumba incarne ce lien entre formation d’envergure internationale et innovation locale.
La formation Harvard encourage cette vision : voir l’IA comme un instrument, non comme une finalité. Elle pousse à réfléchir à son intégration dans l’entreprise, en tenant compte des contraintes réglementaires et des spécificités des marchés émergents.
Quels bénéfices concrets et quels risques pour la société ?
L’essor de la fintech et la généralisation de l’intelligence artificielle bouleversent le paysage économique gabonais. À Harvard, la formation s’appuie sur des études de cas internationales pour éclairer la création de plateformes comme le Guichet numérique de l’investissement (GNI). Cette initiative, portée par ClikAfrik Group en partenariat avec l’ANPI-Gabon et soutenue par le PNUD, a permis de formaliser en ligne plus de 35 000 entreprises entre 2020 et 2023. Un changement radical pour un secteur bancaire longtemps figé.
Quelques chiffres donnent la mesure de la transformation :
- Le temps nécessaire pour créer une entreprise est passé de six semaines à seulement cinq ou six jours.
- L’intégration des banques traditionnelles dans le dispositif, sous l’égide de la BEAC, a rendu la bancarisation accessible à une nouvelle génération d’entrepreneurs.
Les retombées sont palpables : accès facilité au financement, allègement des démarches, espace ouvert à l’innovation. ClikAfrik Group, en collaborant avec la Banque mondiale, affine le recensement des acteurs économiques et encourage une gestion publique plus transparente. Le partenariat public-privé, inédit il y a quelques années, a incité l’État gabonais à digitaliser la création d’entreprise, déclenchant un nouvel élan d’investissement.
Mais l’adoption massive de ces outils numériques soulève aussi de nouvelles questions. Dépendance technologique, sécurité des données, disparités d’accès au numérique : autant de défis à relever pour éviter que cette modernisation n’accentue les inégalités existantes.
Idées reçues sur l’IA : démêler le vrai du faux
Le sujet de l’intelligence artificielle nourrit de nombreux malentendus. Trop souvent, on la réduit à une machine froide, sans âme, qui viendrait balayer la décision humaine. Or, la réalité s’avère bien plus subtile. Les cours en ligne à Harvard insistent sur la diversité des usages, sur la nécessité d’un apprentissage continu et d’un cadre structuré. L’IA n’est pas une recette miracle : elle s’apprend, elle s’encadre, elle évolue.
L’exemple de Clikpay Gabon invite à revoir les préjugés. Première fintech locale agréée par la COBAC, accompagnée par l’UNCDF, l’entreprise n’a pas seulement adopté des algorithmes. Elle a bénéficié d’un accompagnement solide, via le programme DFS4Res appuyé par l’Union européenne et l’OACPS. Les solutions Clikpay Money et Clikpay Business montrent qu’il est possible d’articuler régulation, innovation et inclusion dans un même mouvement.
Quelques points illustrent ce cheminement :
- L’UNCDF a joué un rôle structurant dans la stratégie de Clikpay Gabon.
- Le programme DFS4Res vise à renforcer la résilience financière, bien au-delà de la simple automatisation.
La formation Harvard fait la différence entre une IA outil et une IA projet collectif. La technologie ne prend son sens qu’intégrée à une réflexion plus large sur la résilience, la gouvernance et la formation des étudiants. Les raccourcis sur l’IA masquent la complexité des approches pédagogiques et de recherche, désormais au cœur des stratégies d’entreprise comme de la politique publique.
L’avenir de l’intelligence artificielle dans les secteurs clés : quelles perspectives ?
L’intelligence artificielle n’est plus réservée aux laboratoires : elle s’invite désormais dans les stratégies publiques et les modèles économiques d’Afrique centrale. Le Gabon, à travers l’expérience de ClikAfrik Group, en est un exemple parlant. Mark Doumba, diplômé de la Harvard Kennedy School et de la London School of Economics, a su convaincre l’État gabonais d’accélérer la digitalisation administrative et l’interconnexion des services publics. Grâce à cette impulsion, la transformation numérique sort du discours pour devenir un outil réel de collecte et d’analyse de données économiques, jusque-là difficiles à rassembler.
La mise en œuvre du Guichet numérique de l’investissement (GNI) en est un jalon marquant : plus de 35 000 entreprises créées entre 2020 et 2023, contre 29 601 sur tout le siècle précédent. Le délai pour lancer une société s’est effondré, passant de six semaines à cinq jours. Avec le concours du PNUD et l’intégration des banques sous supervision de la BEAC, cette révolution prouve que l’IA et ses technologies associées n’appartiennent plus seulement à la sphère financière internationale.
Voici trois effets majeurs de cette transformation :
- Collecte fiable de données économiques : base indispensable d’une gouvernance moderne.
- Digitalisation : moteur d’une administration plus efficace.
- Formation d’élites locales : propulsion de tout l’écosystème.
L’expérience gabonaise, nourrie par des formations de haut niveau comme celle de Harvard, pose une question : comment diffuser ces compétences dans la santé, l’agriculture ou l’action publique ? En toile de fond, une perspective se dessine : une intelligence artificielle au service du développement durable, qui conjugue innovation, inclusion et souveraineté numérique. À chacun d’imaginer jusqu’où cette dynamique pourra aller demain.


